La résine cannabique

Le croisement du houblon et du chanvre donne une plante ayant l’apparence du houblon mais produisant de la résine cannabique

Le gouvernement américain avait lancé, pendant la seconde Guerre Mondiale, de nombreux programmes de recherche concernant la culture du chanvre. Certaines de ces recherches ne répondaient pas tout à fait aux objectifs assignés mais leur charme indubitable, leur qualité de fantaisie quasi-surréaliste se révélèrent cependant de nature à forcer, quelques décennies plus tard, l’estime et l’admiration des z-authentiques esthètes de la culture de l’herbe.

L’un de ces programmes de recherche était destiné à mettre au point une plante dont la fibre serait aussi solide que celle du chanvre et qui ne produirait pas de « résine toxique ». Parmi les nombreux échecs enregistrés à cet égard, un hybride particulier -celui du chanvre et du houblon -battit tous les records : il produisait autant de résine cannabique qu’une plante de chanvre et sa fibre se révéla inutile.

Son apparence, de plus, reproduisait celle du houblon (une plante grimpante), ce qui, du point de vue gouvernemental, pouvait présenter certains inconvénients.

Ce croisement du chanvre et du houblon se fait par greffage, opération simple à la portée de tout amateur. La greffe se fait entre la partie inférieure (plus la racine) d’une jeune plante de chanvre et la partie supérieure d’une plante de houblon du même âge.

Le fait que l’hybride résultant de cette greffe produise de la résine cannabique est dû à ce que le siège des mécanismes de production de celle-ci semble se situer dans les racines de la plante de chanvre. Et que ces racines continuent à produire la même qualité de résine, indépendamment (en partie) de la forme, de la variété, des feuilles auxquelles cette résine est destinée.

Les diverses greffes décrites ci-dessous semblent être les plus appropriées pour réussir l’hybridation chanvre-houblon.