Maladies psychiatriques

Utilisation de cannabis avec maladies psychiatriques

«Une heure plus tard, une sensation d’émerveillement et de magnificence, à peine descriptible, m’envahit tout à coup. Les mots qui me viennent alors à l’esprit pour le décrire sont bien, extraordinaire et sublime. Cette sensation indescriptible est complètement subjective (…). L’idée d’être en parfaite harmonie avec la nature et avec tout l’univers prend forme. Ni le corps physique, ni l’individu n’existent. (….) Ce qui est présent, c’est un monde fait de merveilleuses images colorées où dominent le bleu, le pourpre et le vieil or, le tout accompagné d’effets d’ombres extrêmement délicats. (…) Peu à peu, le sommeil m’a envahi et j’ai très bien dormi jusqu’à l’heure à laquelle je me lève d’habitude. Au réveil, pas de sensation particulière à signaler. Je me sens, tout au plus, mieux reposé que les autres jours. Toutes les sensations décrites ont complètement disparu. Par contre, les souvenirs liés à ces expériences vécues sont très précis et bien présents à l’esprit ».

Robert Walton, professeur à l’université de médecine en Caroline du Sud (États-Unis) a publié en 1938 un traité s’intitulant Description de l’expérimentation du haschich, dont est extrait le récit ci-dessus, rapporté par un jeune médecin qui avait consommé intentionnellement une très forte dose de cannabis.

Suite à une prise de cannabis, au-delà des sensations de bonheur, qui par ailleurs sont très bénéfiques pour traiter les dépressions, des manifestations désagréables peuvent également apparaître, comme la peur, la panique et l’angoisse de la mort, notamment dans le cas d’un dosage trop élevé ou chez des consommateurs peu expérimentés. C’est la raison pour laquelle toute utilisation médicale des produits dérivés du cannabis doit être soigneusement accompagnée afin d’éviter les effets indésirables, notamment psychotropes. Toutefois, une légère euphorie apparaît souvent peu après une prise, même à faible dosage, sans modification perceptible de la conscience.